TN's Story


On retrouve les premières traces du TN vers 15000 ans avant notre ère, dans les plateaux d'Anatolie, et selon la légende locale, c'est lui qui aurait découvert le feu pour le donner aux hommes, sous la forme du briquet BIC, les archéologues ne sont pas tous d'accord sur la question.

Puis le TN se manifeste en plusieurs points du globe : en Chine, où il fonde la dynastie des Ming et invente le spaghetti, au Moyen-Orient, où il participe à la fondation de Babylone et en abandonne 500 ans plus tard la royauté à Nabuchodonosor. De même que dans le cas de Thèbes, où il créée des cigares pour le Pharaon (il lui fera même de ses propres mains une pyramide du côté de Gyzeh), car il y avait du boulot plus à l'ouest : après la création d'Athènes, de Rome, et d'Anglet, qui l'ont vraiment épuisé, il rédige, dans un monastère tibétain où il s'est retiré, ses premiers romans, la Bible, le Coran et le guide Michelin.
Comme la vie publique le tentait de nouveau, il se fait passer pour un des héros de son premier bouquin et acquiert, sous un nom d'emprunt, une renommée mondiale. Pour preuve, voici une de ses représentations, observée en Russie :

Mais le succès ne lui fait pas tourner la tête : après un bref passage chez les Romains, chez qui il invente le scooter, mais dont il ne peut empêcher la débâcle face aux barbares, il rejoint les Francs pour qui il créé la 2CV et, sous le nom stupide de « Charlemagne », invente les écoles ainsi que, dans la continuité, les bus de ramassage scolaire. De nouveau une grosse fatigue l'accable et c'est tout naturellement qu'il retourne dans l'Himalaya - il conquiert l'Everest dès 856 - pour se relaxer. Là-haut il invente le baromètre, avec la complicité d'un de ses amis indiens (l'idée sera reprise plus tard), le parapente et la machine à écrire, car il écrivait toujours : ainsi naquirent la Critique de la raison pure et le Contrat Social, plagiés quelques siècles plus tard.
Son grand comeback a lieu en 1030, près de Bayonne et, comme il trouvait l'atmosphère du Château-Vieux assez fraîche en hiver, il dote l'édifice du premier chauffage au fioul, mais se ravise rapidement, comprenant que l'utilisation du pétrole n'était pas d'actualité et se rabat sur un système électrique, alimenté par des éoliennes. Las, l'invention fut rapidement perdue notre homme s'en étant allé vers d'autres horizons : en 1066 il invente le ferry-boat et grâce à lui conquiert l'Angleterre.

Puis comme Paris l'attirait plus que Londres, où il avait fait construire le magnifique Tower Bridge, il fait creuser le Tunnel sous la Manche, se rend dans la capitale Française où, pour se distraire, il crée en 1458 le Collège Royal Supérieur de Techniques Évoluées, l'ancêtre de l'illustre Ensta.
À l'approche de la renaissance, il a vraiment plein d'idée : il met au point la théorie de la relativité générale, mais ce sont ses disciples Galilée, Copernic et Tycho Braë qui connaîtront la gloire... C'est injuste ! Bah, il se console comme il peut et se met à la peinture : il signera sous des noms très divers La Joconde, Guernica, Impressions Soleil Levant, entre autres, puis peint le plafond de la Chapelle Sixtine, qu'un de ses potes avait fait bâtir, Jules II qu'il s'appelait.

Mais personne ne reconnaît son talent, alors que beaucoup de faussaires connaîtront la renommée : c'en est trop ! Il se rend de l'autre côté de l'Atlantique après avoir créé Air France et, au contact des Aztèques imagine deux produits désormais universel : le Banania et le Coca-Cola. Les années se passent, surtout consacrées à l'écriture d'un nouvel ouvrage, De la démocratie en Amérique, suivi de Dune. Comme les écrits ne lui suffisaient pas vraiment, il invente le caméscope et le magnétoscope, mais il faut bien se rendre à l'évidence : il manque encore quelque chose pour visionner ses cassettes...
Il étudiait l'hibernation des ours polaires dans le Grand Nord Canadien, quand il reçut de Montezuma un fax tragique : les Espagnols mettaient son empire à feu et à sang. Après avoir placé quelques Incas, qui lui portaient une dévotion totale sous le nom de Pachacamac, dans une grande cité d'or, il se dit, « bah après tout, il fallait bien que ces deux peuples se rencontrent un jour » et, sur ce, décide de favoriser l'émigration européenne vers l'Amérique : il retourne sur le Vieux Continent et, après avoir fait affreté le Mayflower - et écrit, lors de son bref séjour en Finlande, où il synthétise le premier Kiss Cool, l'Encyclopedia Universalis - il se rend à Paris, où - et là peu d'historiens le savent - d'un coup de Bazooka (une de ses nouvelles inventions...) il tue le duc de Guise, ce qui entraîne les évènements que l'on sait, et favorise ainsi l'émigration vers la Nouvelle-France. Après avoir confié à Henri IV la recette du Maggi, dont ce dernier avait rudement besoin pour sa poule au pot, il part en Chine, pour voir quelle avait été l'évolution de l'empire qu'il y avait bâti. Amère déception : non seulement, les Ming avaient été renversés, mais en plus les nouveaux locataires de la Cité Interdite ne lui plaisaient pas du tout ! De dépit, il rédige le Petit Livre Rouge et le Capital, qui n'auront pas le succès escompté.
Après une rapide tournée asiatique, il finit par revenir en France, en 1687, où il devient conseiller de Louis XIII, pour qui il écrit une BD du même chiffre, et pour qui il guerroie vaillamment.
Louis XIV l'aime moins : TN refuse en effet de faire normer ses installations au label promotelec, et de lui fournir la recette du gâteau basque. Leurs relations deviennent tendues, et le Roi-Soleil finit par le faire emprisonner et, pour faire croire à sa disparition, l'affuble d'un masque de fer. On perd alors sa trace pendant quelques années, jusqu'à la mort de Louis XIV, en fait. Le Régent, pris de pitié, fait libérer le malheureux prisonnier. Pour le remercier, il se met à son service et, sous le pseudonyme de D'Artagnan, va sauver l'honneur de la reine en lui récupérant ses ferrets. Cependant, en prison, il a réfléchi et rédigé quelques fameux ouvrages : le premier numéro de Pif Gadget et l'Emploi du Temps, entre autres. Ces pièces majeures de son oeuvre contiennent en fait déjà les germes du mouvement révolutionnaire qui allait éclater quelques années plus tard, en 1789. Et justement, en 1789, il est élu député du Tiers de la circonscription de la Terre Adélie, qu'il avait atteint en 1780, ainsi que le Pôle Nord (c'est d'ailleurs là que lui vint l'idée de l'Eskimo glacé, du skidoo et du Frolic, pour ses chiens). Ses discours enflammés à la tribune de l'Assemblée lui valent quelques ennemis : Marat, qu'il fera assassiner par sa petite amie de l'époque Charlotte Corday, Danton et Robespierre qui y perdront finalement la tête. Voici justement une de ses oeuvres de l'époque :

S'étant repenché sur la théorie de la relativité qu'il avait élaboré quelques siècles auparavant, il comprend que tôt ou tard les hommes s'en serviront pour faire des bombes atomiques. Malheureusement, les évènements se précipitent en Europe, la guerre fait rage, et le général TN (dont le nom figure sur l'arc de Triomphe) ne peut empêcher la fin de l'Empire, Napoléon ayant catégoriquement refusé ses projets de char d'assaut Leclerc et de Rafale. Résigné, il voit revenir la royauté mais s'enflamme en 1830 et signe ceci :

Dégouté par l'intronisation de Louis-Philippe, il décide de quitter cette planète de fous, et construit une fusée qu'il baptise « Harry-Anne » (Harry était le prénom de son maître chinois... mais pourquoi chinois ? TAIS-TOI ET ÉCRIT CE QUE JE DIS... et Anne sa petite amie péruvienne). À son arrivée sur Garkaria, dans le système solaire de Proxima du Centaure, il est frappé par ses habitants très sympathiques, et est vite adopté par ceux-ci.

Je passerais sur sa vie là-bas, sur sa candidature à l'élection tropidentiale de 2345, sur son brevet de pilote d'Orchfestor (un animal du coin), ses mésaventures avec la Desatroka (mafia locale)... Venons - en au 4 fruyorel 2545 où, comme tous les lundis (lundi, c'est mardi, là-bas) Frod le Bègue devait faire son rapport sur les comptes de l'UGFAW ; ce jour-là, une fine pluie de méthane recouvrait Laripia, la capitale. Vers 12h34, le discosateur de Frod se fait entendre devant sa demeure ; il se lève et se dirige vers la porte d'entrée ; sa main se saisit du loquet, il tire la porte de Vanadium et voit soudain apparaître devant lui une grande lueur jaune, d'où provient une voix forte et sèche : « Agents Mulder et Scully du FBI, nous souhaiterions vous poser quelques questions ! ». Un gigantesque ptérosaure s'avance, surgissant du halo lumineux, lance plusieurs grognements sourds avant d'enfiler un costume rayé et un canotier et de se mettre à chanter « Sing Alleluiah » sur l'air de « Bloody Sunday ». Affolé TN referme sa porte mais, ô surprise, il trouve, installés sur son divan, trois vaches, des Holstein, occupées à siroter du jus de tomate tout en remplissant la grille 32 du concours de mots-flèches de Télé7Jeux. Il file vers l'escalier, et gravit les premières marches mais celles-ci se sont transformées en touches de piano. Sa course folle semble jouer la Lettre à Élise ; un horizon infini s'est ouvert devant lui, les marches commencent à se désagréger ; il va rapidement être perdu dand le vide intersidéral, quand surgit, à quelques mètres de lui, un PC, se dirigeant vers la porte de Saint-Cloud...






Holà ! Je crois bien que j'émerge...



MORALITÉ : IL NE FAUT PAS ABUSER DU RICARD...